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Le projet autoroutier payant (A154) devant relier Allaines à Nonancourt , à travers les différents tracés qui nous sont proposés, va à l'encontre de ce qui est essentiel aux habitants de la vallée d' Avre : la qualité de vie liée à notre environnement.

Débat public

Publié le 10 Janvier 2009 par Association contre le tracé sud in dans la presse


RN 154 : le débat public sur la mise en concession autoroutière aura lieu


La commission nationale du débat public (CNDP) a décidé d'organiser elle-même un débat public sur le projet d'achèvement de l'aménagement de la RN 154 par mise en concession autoroutière en solution alternative à la mise en 2x2 voies progressives ». Tel est le choix des membres de la CNDP - présidée par l'ancien préfet d'Eure-et-Loir (1994-1995) - Philippe Deslandes qui ont délibéré sur ce point mercredi à Paris.


En clair, les Euréliens pourront se prononcer sur l'opportunité de créer une autoroute concédée entre Allaines et Nonancourt (Eure). La commission nationale de débat public avait été saisie du dossier le 7 novembre dernier par Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire. Le précédent débat public en Eure-et-Loir concernait le dossier du troisième aéroport. À l'époque, la CNDP était présidée par Pierre Zémor.


L'animation du débat sur la mise en concession autoroutière est confiée par la CNDP à une « commission particulière » présidée par Alain Orhel. Ce préfet honoraire âgé de 74 ans connaît notre département pour y avoir été sous-préfet de Dreux entre... 1966 et 1970. Alain Orhel s'appuiera sur quelques personnalités qualifiées pour mener le débat.



À partir de septembre


Durant la première partie de l'année 2009, la commission montera un dossier. Ce n'est qu'à partir du mois de septembre, vraisemblablement, que le débat public commencera véritablement avec entre autres la tenue de nombreuses réunions, thématiques comme locales. Début 2010, le bilan des différentes rencontres et attentes sera effectué par la commission. Une fois le rapport rendu au ministère, l'État aura trois mois pour se prononcer sur la faisabilité du projet. Les débats promettent d'être animés. Les députés Jean-Pierre Gorges (UMP), Philippe Vigier (Nouveau Centre), la chambre de commerce et d'industrie d'Eure-et-Loir, pour ne citer qu'eux, soutiennent activement le projet de concession autoroutière.


Pour les pro-A 154, l'autoroute est la solution la plus rapide - entre 2016 et 2019 pour l'autoroute, entre 2025 et 2030 pour la mise totale en 2x2 voies de la RN 154 selon Jean-Pierre Gorges - et la plus réaliste. « Soyons pragmatiques : en l'état des finances publiques actuelles, il n'y a pas d'autre choix que celui de l'autoroute », expliquait récemment le président de la CCI, Joël Alexandre. L'opposition au projet, quant à elle, s'affirme de jour en jour. L'ACTS (association contre le tracé sud), ASCVEG (association de sauvegarde du cadre de vie et de l'environnement de Garnay), VIVAVRE et AMPVCV (association Marville préservation et valorisation du cadre de vie) ont commencé à mener la fronde. Les associations du nord du département sont rejointes depuis quelques semaines par « Jouons collectif contre l'A 154 », qui revendiquait jeudi 536 signatures contre le projet.



Le tracé de principe


Le recours à une concession autoroutière ne modifierait pas le principe d'aménagement à 2x2 voies avec carrefours dénivelés retenu dès 1994, inscrit aux schémas directeurs d'aménagements successifs puis confirmé par le comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires d'octobre 2005, selon la direction régionale de l'Équipement.


Le tracé autoroutier se développerait sur environ 90 km et intégrerait les sections de la RN 154 déjà aménagées ou en cours dans le cadre du contrat de plan... 2000-2006 (déviations d'Ymonville, d'Allonnes).


Plusieurs sections nouvelles devront être réalisées . À commencer par le contournement des agglomérations de Dreux, Saint-Rémy-sur-Avre et Nonancourt par le Sud-Ouest.

Il faudra également contourner Chartres. La solution de l'Est a été choisie. Le tracé de principe passe au sud de Poisvilliers, à Saint-Prest, Champhol, coupe la RN 10 et l'A 11, passe à Brétigny, hameau de Sours, pour rejoindre l'actuelle RN 154 après le lycée de La Saussaye. Un tronçon devra être construit aussi pour aller jusqu'au secteur aménagé d'Allonnes - qui n'a toujours pas débuté ! Enfin, il faudra créer un tronçon entre Ymonville et l'A 10, à Allaines.


La section de la RN 154 située au nord de Nonancourt ainsi que celle de la RN 12 commune avec la RN 154 ne seront pas intégrées à la concession et seront libres de péage, si l'on en croit la direction régionale de l'équipement.


La commission nationale a décidé que ce projet de concession autoroutière doit faire l'objet d'un débat public pour cinq raisons :


- l'ensemble de la liaison entre Rouen et Orléans ayant été classée en grande liaison d'aménagement du territoire lors de la réunion du comité interministériel d'aménagement et du développement du territoire du 18 décembre 2003, les objectifs assignés au projet revêtent un caractère national.


- les enjeux en terme d'aménagement du territoire sont importants pour le développement de la région Centre.


- les impacts sur l'environnement, par la traversée de trois zones classées Natura 2000 dont deux sites d'intérêt communautaire, et sur les paysages remarquables sont significatifs.


- les impacts socio-économiques de la liaison qui relie les principaux pôles de développement économiques, d'Orléans à Nonancourt, sont importants.


- le projet comporte plusieurs modalités de financement.


Stéphane Boutet


(Publié le 10 janvier 2009 - 09:18 sur http://www.larep.com)

A signer et diffuser le plus largement possible


http://www.petition-a154.fr.nf/



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